Sacré Noël

Publié le 19 décembre 2021 à 13:45

Depuis plusieurs années j’ai beaucoup de difficulté à célébrer Noël. Cette fête, selon moi, a perdu de son sens profond au fur et à mesure du temps. Nous nous sommes éloignés des traditions originelles pour en faire une fête commerciale bien malgré nous.

Même si cette fête a longtemps été pour moi une mise en lumière des problématiques familiales, il n’en reste pas moins qu’il y avait aussi un ras le bol de ces injonctions soi-disant liées aux traditions.Pour moi Noël à un goût du trop : TROP de cadeaux, TROP de nourriture, TROP de gaspillage, …

Je ressens aujourd’hui l’envie de revenir à plus de simplicité et de remettre en lumière les traditions sacrées et ancestrales autour de Noël.

D’où vient Noël ? que signifie cette fête ?

Nous savons tous que Noël pour les chrétiens c’est la célébration de la naissance de Jésus. Mais il n’en a pas toujours été ainsi. En effet, la fête de la nativité a été instaurée en l’an 354 par le Pape Liberius. Il cherchait à enraciner profondément la religion chrétienne et à mettre un terme aux fêtes païennes traditionnelles telles que les Saturnales chez les Romains ou Yule chez les peuples germaniques qui avaient lieux à cette période de l’année autour du solstice d’hiver.

Quelles étaient ces fêtes à l’origine de Noël ?

Les saturnales avaient lieues du 17 au 24 décembre (7 jours). Cette grande fête d’origine agricole était célébrée en l’honneur de Sol Invictus (le soleil invaincu). Durant 7 jours les gens festoyaient, s’offraient des cadeaux qu’ils confectionnaient en hommage à saturne (Dieu de l’agriculture, du temps long et de la mort) et décoraient leurs maisons avec des végétaux aux feuillages persistants. Durant ces périodes sombres de l’année, les Romains craignaient que le soleil ne se meure et ne revienne jamais.

Yule célèbre, quant à lui le passage à l’hiver. Il commence du 21 décembre, jour du solstice, nuit la plus longue de l’année, pour se finir le 1er janvier. Le sabbat Yule est l’une des premières fêtes du renouveau. Avec l’hiver qui s’installe c’est la promesse d’un nouveau printemps qui va lui succéder.

Yule et les Saturnales célébraient donc le solstice d’hiver et l’arrivée de ce nouveau soleil, symbole de renouveau, d’espoir et de Lumière. Noël signifierait alors « Novo hel » : Nouveau soleil. Et là, pour moi, ça illuminait tout.

Quand nous plongeons au cœur de ces traditions et comprenons les différents symbolismes que nous retrouvons encore de nos jours à Noël cela redonne du sens :

- La bûche : Elle était en chêne et c’est l’homme le plus âgé de la maison qui la choisissait. Après avoir été décorée, gravée de symboles et enduite d’hydromel, de cidre ou de bière on la faisait brûler toute la nuit. Elle symbolisait le retour de la lumière. On jetait au feu des papiers où étaient écrit des vœux et ce qu’on voulait voir changer.

- Les cadeaux : Ils étaient confectionnés et offerts pour symboliser le fait de prendre soin les uns des autres.

- Le gui : C’est une des rares plantes à fleurir en hiver. Il était un emblème de protection, d’amitié et de bienveillance.

- Les couleurs que l’on retrouve à Noël et qui sont issues de ces traditions païennes, sont, elles aussi, remplies de symbolismes : l’or rappelle le soleil, tandis que le rouge et le vert représentent les baies qui mûrissent à cette période et le feuillage persistant des conifères. Ces couleurs illustrent respectivement la vie, la force et la persévérance.

- Le sapin : Il était coutume de choisir un arbre majestueux dans la forêt et de le décorer de fruits et de blé pour symboliser le soleil et d’une étoile en paille à son sommet pour l’étoile polaire. On pouvait également y accrocher des vœux. Ce n’est que par la suite que le sapin est entré dans les foyers. Le sapin symbolise la vie et le renouveau.

- Le père-Noël : Odin, le dieu nordique était le chef de la Chasse Sauvage effectuée au moment du Yule. Sleipnir, son cheval à huit pattes pouvait parcourir de longues distances dans un très court laps de temps. Les enfants remplissaient leurs bottes avec des carottes, de la paille et du sucre, et les plaçaient près de la cheminée pour que le cheval volant d’Odin puisse les manger tout en se reposant. Pour les remercier Odin laissait des cadeaux, des jouets et des bonbons.

- Les bougies que l’on allume symbolisaient la victoire de la lumière sur les ténèbres.

- L’image du cerf était aussi très représentée. Pendant la saison froide il perd ses bois qui ne repousseront qu’au printemps. Il symbolise la fierté, la force, la virilité et la renaissance. Quand on replace tous ces symbolismes dans leur contexte alors c’est tout le sacré de cette fête qui reprend vie.

Encore plus dans cette période actuelle, loin de toute cette agitation commerciale autour de Noël et de ses injonctions, j’ai envie de fêter le renouveau, l’espoir et la Lumière. J’ai l’envie de remettre du sacré là où je n’en trouve plus dans cette fête aujourd’hui.

Connaître ces origines et ces symbolismes m’a permis de redonner du sens et de vouloir célébrer avec un autre regard et une autre lecture cette fête de Noël.

Et toi, connaissais-tu ces traditions ? Laquelle fait sens pour toi ?

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