Alchimie ?

Publié le 11 novembre 2021 à 23:46

Photo : Juillet 2020 – Oloron Saint Marie – « Vague » d’Hokusai par Vanessa BALCI
Œuvre réalisée avec : 1 dosette de lait maternisé, 1 bouteille de lait, 1 flacon de lessive, 1 branche de lunette, 1 appât poisson, 1 casque de chantier, 1 gobelet réutilisable PP, 1 désodorisant maison, 1 stick de pommade, 1 cuillère jetable PS, 1 fourchette jetable PS, 2 pots de yaourts, 1 bouteille d’eau PET, 1 bâteau playmobil®, 1 décoration ange de Noël, 1 anse de seau, 1 cavalier pour câble électrique, 1 volant de badminton, 1 cheville, 1 boîtier de DVD, 1 boîte à savon, 1 tige de ballon, 1 pillulier, 1 Mégablock®, 1 sifflet, 1 bigoudi, 1 hirondelle, 2 piques-bougie d’anniversaire, 3 flotteurs, 2 manches de rasoir, 3 coupelles pour naissains d’huîtres, 4 seringues vétérinaires, 4 brosses à dents, 5 embouts de cartouches silicone, 6 pinces à linge, 6 couvercles, 7 morceaux de casiers à moules et huîtres, 8 bouteilles de yaourts à boire, 12 briquets, 9 stylos et marqueurs, 10 bouts de feuillards de cercleuse, 15 porte-cigarette, 18 cartouches de chasse, 23 capuchons de stylos, 48 granulés plastiques industriels (GPI), 78 bouts de cordage et filets de pêche, 183 coton-tiges, 215 bourres de douille, 222 biomédias, 547 bouchons et quelques milliers de fragments non identifiables.

10 Juillet 2020, alors que je flânais en touriste à Oloron Sainte Marie, je me suis arrêtée, par curiosité, dans une salle municipale qui exposait les œuvres de Vanessa BALCI, artiste Landaise qui s’est donnée pour mission de sensibiliser les personnes et éveiller les consciences à la pollution plastique de nos océans.

Depuis plus de 10 ans Vanessa ramasse des déchets plastiques qu’elle trouve sur les plages de sa région et les utilise pour créer des tableaux en mosaïques.

Là où je pensais occuper mon temps et passer rapidement mon chemin, je me suis retrouvée à y rester 1heure et à ne plus réussir à en partir tellement j’ai été touchée par la beauté de ses œuvres et par son message.

Je suis restée à la fois subjuguée par tant de beauté mais tellement troublée et désemparée par la prise de conscience que générait la vision de tout ce plastique.

Vanessa se fait appeler la plastiqueuse. Moi je l’appellerai l’alchimiste car Vanessa transmute le plastique en lumière.

A partir de cette matière première, qu’est le plastique rejeté dans les mers et qui symbolise la triste réalité de notre monde et la partie sombre de notre humanité, Vanessa est arrivée à la sublimer et à la transformer en lumière pour nous toucher au plus profond de notre être et de notre âme.

Bien au-delà du message que Vanessa a souhaité faire passer, elle nous montre à quel point nous pouvons transmuter la matière la plus sombre en lumière pour éveiller les Hommes et les inviter à changer.  Soyons donc des alchimistes, transmutons la noirceur de ce monde en lumière pour éveiller le plus de conscience. L’art a en cela quelque chose d’extraordinaire, il peut toucher, émouvoir, éveiller, questionner, …  Soyons donc des artistes alchimistes 😉

Et toi qu’en penses-tu ? Comment peux-tu être cet artiste alchimiste ?

 

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